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Somalie : le retrait éthiopien pourrait être terminé dans quelques jours

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Publié le 5 janvier 2009
Les troupes éthiopiennes pourraient achever leur retrait de Somalie dans les tous prochains jours, a expliqué un porte-parole à Addis Abeba, précisant que des précautions ont été prises pour éviter que leur départ crée un vide dangereux en Somalie. Selon un communiqué du ministère éthiopien des Affaires étrangères, les chefs militaires éthiopiens ont achevé la passation de commandement à leurs homologues de la force de l’Union africaine et de l’armée du gouvernement intérimaire somalien, indique.

« Nous ne pensons pas qu’il y aura un vide. C’est pourquoi nous nous sommes concertés avec ces forces, la force africaine et les forces du gouvernement fédéral de transition. Ces dernières sont prêtes à assumer leurs responsabilités d’assurer la paix en Somalie », a expliqué Wahde Belay, porte-parole du ministère éthiopien des Affaires étrangères. M. Wahde s’est refusé à tout commentaire sur les mesures prises, mais selon le communiqué de presse éthiopien, les deux pays ayant contribué des troupes à la Force africaine, à savoir l’Ouganda et le Burundi, ont confirmé leur volonté de renforcer leurs contingents respectifs.

La Force africaine en Somalie dispose actuellement de quelques 3 400 hommes plutôt mal équipés et mal financés, qui n’ont pas été en mesure de rétablir la stabilité dans le pays. Le gouvernement intérimaire somalien disposerait, de son côté, de plusieurs milliers de soldats. Les leaders de l’Union africaine tentent activement de persuader d’autres pays d’envoyer des troupes en Somalie pour remplacer les soldats éthiopiens. Objectif : assurer une transition dans les meilleures conditions.

« Nous avons spécifiquement dit que notre retrait prendra quelques jours. Je ne saurais vous dire combien exactement de temps cela prendra  », a précisé le porte-parole du ministère éthiopien des Affaires étrangères, Wahde Belay. L’Éthiopie avait fait savoir plus tôt qu’elle assurerait la sécurité des troupes de l’Union africaine si celles-ci décidaient également d’amorcer leur retrait.

Un retrait de la Somalie est inacceptable non seulement pour l’Union africaine, mais aussi pour le reste du monde, avait souligné, le mois dernier, le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping. Plusieurs diplomates occidentaux ayant requis l’anonymat disent redouter un bain de sang en Somalie, à mois que les troupes africaines dans ce pays soient sérieusement renforcées pour remplacer les soldats éthiopiens.

Sources